lente morsure
des mots lents. des morsures nettes.
choc
Categories: ombres & ronces

depuis quelques jours, je suis accablée par le décès de mon grand-père.

il voulait que je sois heureuse avant tout et je suis là, malheureuse
une impression diffuse d’avoir gâché tant d’années pour des hommes cishet
un vide intérieur que j’essayais de combler patiemment.
la séparation m’a conduite sur un chemin où je peux enfin rejoindre cet autre chose qui me tend les bras.
la mort de mon grand-père, c’est un vacillement.

la réflexion bien attendue d’on n’a qu’une vie
la tentation de retomber sur la facilité

facilité, facilité. facilité ?
ce que je nomme facilité, c’est de la violence : continuer de mettre mon corps à disposition, continuer de négocier avec moi-même, continuer de prendre des risques sexuels, continuer de me maudire parce que je prends ces risques, continuer de vivre dans l’incertitude les promesses les attentes, continuer de devoir expliquer comment je me sens, me surexposer pendant qu’il se sous-expose, pendant qu’il se délecte, pendant qu’il se targue d’une écoute mais quelle écoute ? l’écoute facile, l’écoute des petites choses mais quand viennent les torrents de boue, tout lâche. lâche.

je préfère m’en remettre à l’invisible plutôt que m’en remettre à nouveau dans ce cercle.
je le connais ce cercle maintenant.
il est temps de dire stop et particulièrement parce que j’ai peur de ce que je ne connais pas


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